Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’une des raisons les plus courantes des anomalies de l’ovulation, affectant surtout les femmes en âge de concevoir.
Il est soupçonné lorsque la patiente montre au moins deux signes, tels que des menstruations irrégulières ou une croissance excessive de poils.
Signes et impacts du SOPK
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) présente des manifestations variées d’une femme à l’autre. Ses symptômes peuvent changer au fil du temps et se manifester sans raison apparente.
Parmi les signes courants :
- règles prolongées, nombreuses, irrégulières ou manquantes,
- difficultés à concevoir,
- acné, peau grasse,
- pilosité abondante(visage, abdomen…),
- chute de cheveux localisée,
- prise de poids, souvent au niveau du abdomen.
Le SOPK peut également augmenter le risque de problèmes de santé tels que:
- le diabète de type 2,
- L’hypertension,
- un excès de cholestérol,
- des pathologies cardiaque
- ou un cancer de l’endomètre.
Et sur la santé mentale ?
En plus des symptômes physiques, le SOPK peut aussi avoir un également influencer de manière significative la santé mentale.
Anxiété, dépression, image corporelle altérée.
Comment pose-t-on le diagnostic ?
L’infertilité, l’excès de pilosité ou le surpoids peuvent provoquer une stigmatisation qui affaiblit l’estime de soi.
Le diagnostic nécessite au moins 2 des 3 critères suivants:
- Des anomalies ovulatoires entraînant des cycles menstruels irréguliers
- Des signes visibles ou des analyses révélant un excès d’hormones androgènes (masculines.)
- Présence d’environ 10 petits follicules autour de chaque ovaire (détectés par l’échographie), souvent alignés en forme de collier de perles.
Le SOPK ne se guérit pas, mais ses symptômes peuvent être atténués.
- Il est important de voir un professionnel en cas de règles irrégulières, d’acné, de pilosité excessive ou de problèmes de fertilité.
- Des modes de vie sains — alimentation équilibrée, exercice régulier— peuvent atténuer certains symptômes et diminuer les risques, comme ceux liés au diabète.
- Des traitements hormonaux, comme la pilule, contribuent à réguler les cycles et atténuer l’acné ou la pilosité.
- En cas d’infertilité, des solutions telles que la stimulation de l’ovulation1 ou la FIV2 peuvent être proposées selon chaque cas.
1La stimulation de l’ovulation consiste à aider les ovaires à produire un ou plusieurs ovules grâce à un traitement hormonal. Elle est souvent utilisée en première étape, seule ou avec insémination.
2La FIV (fécondation in vitro) est une méthode plus avancée : les ovules sont prélevés, fécondés en laboratoire, puis un embryon est transféré dans l’utérus. Elle est proposée si les autres solutions n’ont pas fonctionné.
Source : Organisation Mondiale de la Santé (OMS)